Le Conseil national discute des taxes d'études

Comme il l'a indiqué au Conseil national, le Conseil fédéral est prêt à préparer l'introduction de taxes d'études différenciées à l'ETH et à l'EPFL - pour autant que les conditions légales le permettent.

Taxes d'études
L'ETH Zurich compte plus de 18000 étudiants. Pendant ce temps, le Parlement à Berne discute de l'avenir des taxes d'études. (Photo : Thomas Langholz/EPF Zurich)

Ces dernières années, la proportion d'étudiants étrangers à l'ETH Zurich et à l'EPFL n'a cessé d'augmenter. Rien qu'à l'ETH, le nombre total d'étudiants dépasse pour la première fois depuis cet automne la barre des 18'000 étudiants. Le conseiller fédéral le sait aussi. Eu égard à la pénurie de personnel qualifié, il se réjouit en principe de cette évolution : "Elle témoigne de la grande attractivité de l'enseignement et assure une atmosphère internationale dynamique dans les EPF", écrit le gouvernement suisse jeudi (21.11.2013) dans un communiqué. page externePrise de position sur une motion du Conseil national demandant des taxes d'études équitables à l'ETH et à l'EPFL.

Mais le conseiller fédéral voit aussi des c?tés négatifs : "A l'inverse, les étudiants étrangers génèrent aussi des co?ts considérables. Comme leurs parents ne sont généralement pas imposables en Suisse, une contribution plus élevée aux co?ts des études semble justifiée", poursuit-il. C'est pourquoi le conseiller fédéral est d'accord pour créer des possibilités de taxes d'études différenciées.

Frais en fonction de l'assujettissement à l'imp?t ?

Fin octobre, la Commission de la science, de l'éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N) a demandé au Conseil fédéral, par le biais d'une motion, de modifier la loi sur les EPF afin de rendre possible la perception de taxes différentes à l'ETH et à l'EPFL.

Concrètement, la commission a proposé que les étudiants dont les parents sont - ou ont été pendant un certain temps - assujettis à l'imp?t en Suisse paient des taxes moins élevées. En revanche, les autres étudiants devraient payer des frais plus élevés, la commission indiquant "au maximum le triple" comme limite supérieure.

Le conseiller fédéral refuse toutefois de modifier la loi sur les EPF, comme le demande la motion, avant d'avoir analysé et pris en compte le cadre général juridique et de droit international ainsi que la faisabilité pratique. Il propose donc au Parlement de rejeter la motion.

Controversé sur le plan de la politique de l'éducation

Au lieu de cela, il propose de présenter, dans le cadre du message FRI 2017-2020, un projet de loi qui tienne compte autant que possible de la motion. Il souhaite élaborer ce projet avec le Conseil des EPF. Aucune décision n'a encore été prise. La motion va maintenant être examinée par le Conseil national et le conseiller aux ?tats.

En matière de politique de formation, les taxes différenciées sont toutefois controversées. Selon les médias de jeudi, les opposants au projet au Parlement s'attendent à ce que le nombre d'étudiants talentueux à l'ETH diminue si l'on augmente les taxes d'études pour les étudiants étrangers.

L'Association des étudiants à l'ETH Zurich (VSETH) défend elle aussi la position selon laquelle le triplement des taxes d'études pour les étudiants étrangers fait peser une menace aigu? d'inégalité financière sur les étudiants dont les parents ne paient pas d'imp?ts en Suisse. Elle a publié sur son site web une Dossier publié avec une fiche d'information et d'autres informations.

Message FRI

Dans le page externeMessage FRI le Conseil fédéral et le Parlement définissent tous les quatre ans la politique scientifique générale de la Confédération, le plafond de dépenses et les objectifs stratégiques du Domaine des EPF. Ces objectifs sont appliqués à la page externePlanification stratégique du Conseil des EPF pour le Domaine des EPF (ETH, EPFL, PSI, WSL, Empa, Eawag) a été voté.

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