L'ETH Zurich met le cap sur le zéro net.

Un vent d'aventure souffle sur l'ETH Zurich. Des affiches sur le campus signalent l'expédition commune de tous les membres de l'ETH. L'ambiance est au départ.

L'ETH Zurich a formulé ses objectifs climatiques et défini sa feuille de route vers la neutralité climatique. Mi-mars, la direction de l'école a décidé de mettre en ?uvre le programme "ETH zéro net" pour une durée de sept ans. Ce programme coordonne toutes les mesures de réduction et définit les principales étapes de la trajectoire de réduction jusqu'en 2030. Il crée une nouvelle dynamique.

En route ensemble

"Pour la transformation vers un établissement d'enseignement supérieur climatiquement neutre, nous avons besoin de l'engagement de tous les membres de l'ETH", explique Claudia Zingerli, responsable d'ETH Sustainability. Avec son équipe, elle a développé la feuille de route au cours des derniers mois dans le cadre d'un processus complexe et élaboré le programme zéro net avec des membres de l'ETH de tous les domaines et de tous les statuts.

Il s'agit maintenant de faire conna?tre l'objectif zéro net au sein de la communauté de l'ETH et d'offrir des points de contact à de nombreux membres de l'ETH. Zingerli sait à quel point le travail de transformation peut être laborieux. Elle se laisse guider par des questions comme celle-ci : Que signifie faire de la recherche, enseigner ou étudier au milieu du changement climatique ? Comment pouvons-nous parler de zéro net ? Et comment pouvons-nous accéder à des personnes qui s'intéressent davantage à d'autres sujets qu'au climat ?

Ce dernier point est par exemple illustré par des événements pop-up improvisés avec des arts martiaux sur la Polyterrasse et sur le H?nggerberg, comme on a pu le voir à plusieurs reprises ces derniers jours. Des étudiants et collaborateurs de l'ETH ont mis en scène des combats de jiu-jitsu, un art martial japonais pratiqué par les samoura?s pour se défendre sans armes. Le slogan était "Tackling the Challenge".

La scène irrite. Quel est le rapport entre les arts martiaux et le zéro net ?

Un combat pop-up pour ouvrir le dialogue

Un lien peut être fait par le biais de la devise. Anna Kn?rr de l'initiative de recherche SPEED2ZERO a initié les pop-ups et explique : "Dans les arts martiaux comme dans le zéro net, il s'agit de relever le défi". Le jiu jitsu ne symbolise toutefois pas seulement le combat, mais aussi l'entra?nement en commun, où la coopération et la collaboration sont au premier plan. "Là aussi, il y a un lien avec le zéro net, car nous ne pouvons atteindre l'objectif qu'ensemble", dit-elle.

Les pop-ups doivent éveiller l'intérêt des passants et les inciter au dialogue. Selon Sebastian Kahlert, qui coordonne le programme zéro net à l'ETH Sustainability, cela a bien fonctionné : "Beaucoup se sont laissés prendre au jeu de r?le et ont trouvé l'analogie intéressante. Nous avons ainsi pu atteindre des membres de l'ETH qui n'avaient encore guère entendu parler de l'objectif climatique de la haute école", raconte-t-il.

L'idée inhabituelle de la mise en scène d'arts martiaux représente une nouvelle fa?on de communiquer et de participer. L'équipe d'ETH-Sustainability et le Student Sustainability Committee (SSC) ont soutenu l'initiative.

"Les pop-ups sont donc un engagement coopératif de la communauté pour la communauté - et sont emblématiques du type de coopération qui exige aussi du zéro net", constate Kahlert.

Nouveau territoire zéro net

Selon Zingerli, il y a un intérêt dans la communauté de l'ETH, tous statuts confondus, à avancer rapidement sur la voie d'une haute école climatiquement neutre. "Cela génère un élan et un engagement. Nous voulons profiter de cette dynamique", dit-elle.

C'est pourquoi le programme "ETH zéro net" est con?u de manière à ce que tout le monde puisse y participer et faire partie de l'expédition zéro net.

Lors du nouveau ETH Net Zero Day, organisé chaque année, l'expédition rendra compte des progrès réalisés sur la trajectoire de descente et discutera des succès et des défis avec la communauté de l'ETH.